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La Fleur au Fusil, balade culturelle et naturelle

Le 22 octobre 2022 le jardin organisait une visite de la Bastille,  conduite par des familiers du site. Ils nous ont fait découvrir l’inventivité du système défensif,  la richesse des cortèges floristiques, des roches, du panorama, du téléphérique, ou de la vie universitaire.
  en collaboration avec l’association Territoires et Patrimoines, qui œuvre en faveur de toutes les formes de patrimoine, et avec le concours de l’Union de Quartier Rive Droite.

Suivez nous dans notre balade rédigé par Audrey, le 23 octobre 2022

 

Chapitre 1 : Le glacis méditerrannéen

Glacis de la BastilleTous attroupés sur la place centrale de la Bastille, sous le soleil d’une chaleur aberrante pour ce mois d’octobre, Thomas nous fait un petit discours d’accueil avant de laisser la parole à Jean-Pierre, ancien enseignant-chercheur géographe et à Philippe, professeur au lycée horticole de Saint-Ismier. Ils vont tous deux nous parler de l’histoire de la Bastille et de botanique. Pendant trois heures, on va parcourir avec eux les chemins très pratiqués de cet emblème de Grenoble, vus et revus, sur lesquels on a couru, on a sué, on s’est confié, on a pleuré, on a fait des soirées, on a embrassé, ces chemins que l’on connaît par cœur et qui, pourtant, sont parsemés de secrets invisibles.

Jean-Pierre nous annonce le programme :

« On descendra par la branche orientale en direction de la porte piétonne de l’enceinte bastionnée basse du donjon de la Bastille puis par le jardin des Cairns. »

Puis, de sa voix grave et posée, les lunettes de soleil sur le nez, il entame son récit :

« Le promontoire de la Bastille constitue l’extrémité méridionale de la Chartreuse. Il s’agit de roches sédimentaires plissées et faillées. Les cassures sont transversales au promontoire. Il y en a plusieurs, dont une entre le Rabot et le musée dauphinois, une entre le Rabot et la porte de France. On est sur des gradins géants en fait. Il faut imaginer qu’il y a 20000 ans, il y avait 1km 800 de glace dans la vallée. On ne voit que le sommet du Néron qui dépasse ! Lorsque le glacier se retire, il y a de l’eau partout. Les premiers hommes s’installent ici, sur ce versant. Pourquoi ? Remarquez, il n’y a pas d’eau ici, et il est bien ensoleillé. »

On fait le lien avec la canicule de cet été, quand la Bastille a été particulièrement touchée par la sécheresse et que ses arbres sont devenus rouges deux mois avant l’arrivée de l’automne… Ce qui était autrefois un atout essentiel semble désormais un désavantage fatal.

« Lesdiguières a fait les premières fortifications ici car il voit que c’est le point faible de Grenoble. Il s’agit de fortifications bastionnées. Les plus anciennes sont à l’Est. A l’Ouest, qu’est-ce qu’il y a ? »

On se regarde, on ne sait pas trop.

« A l’Ouest, la Bastille est fortifiée par les roches qui la constituent, poursuit Jean-Pierre. Et ici, là où nous nous trouvons actuellement, ce sont les fortifications les plus récentes. Le donjon ! Alors il ne faut pas imaginer un donjon classique avec une grande tour. »

Le donjon, emblème des films Disney…

« Le donjon, c’est un ensemble fortifié. Il faut imaginer une tête avec deux bras qui descendent, un vers la porte Saint-Laurent, l’autre vers la porte de France. Et une petite bretelle en diagonale, qui isole la citadelle du Rabot. Et oui, car le rôle de la citadelle est d’abriter le matériel et les hommes. Quand la Bastille est construite, ce qui se finit vers 1850, elle est imprenable depuis le bas. Mais depuis le haut, elle est fragile. Or, qui est l’ennemi ? »

« L’italien ? » questionne la foule.

« Les Italiens n’existent pas encore. Non, qui est l’ennemi ? Réfléchissez ! »

Il prend alors un ton encore plus grave, presque dramatique, et déclare :

« C’est le Savoyard. Et le Savoyard, c’est un montagnard. Regardez le plan que je vous ai donné. Voyez le numéro 2. Bon. Au bas de l’escarpement de la faille, il y a les cavernes batteries à feux de revers et le cavalier casematé avec les banquettes de tir. Imaginez 16 canons à mitraille positionnés là. Et il y a un passage souterrain pour revenir des cavernes batteries vers le donjon. Si des assaillants arrivent sur le glacis, là où nous sommes, il a quatre chances de se faire tuer.

En 2003, je travaillais ici. C’était la canicule. On avait peur du feu qui pouvait venir de Saint-Martin-le-Vinoux. Pourquoi Saint-Martin-le-Vinoux ? Parce qu’il y a des habitations là-bas. »

Philippe nous parle à son tour de botanique. De sa voix claire et enjouée, il nous raconte la vie des plantes d’ici. Il nous montre les arbres et décortiquent pour nous leur histoire, comment elles sont arrivées là et pourquoi elles sont si particulières. Il nous ouvre les yeux sur chaque espèce alors que l’on ne voyait qu’une grosse masse de vert.

« Ici, on a le même type de végétation que dans le Sud de la France car on est exposé Sud. Par exemple, vous avez ici un érable de Montpellier. Alors, pourquoi il s’appelle comme ça ? Simplement parce qu’il a été identifié la première fois à Montpellier. C’est un arbre du Sud. Voyez, ses feuilles ont trois lobes. L’érable champêtre quant à lui est plus sur la plaine, les collines. Depuis quelques années, on commence à avoir des cigales. Tout remonte du Sud, les cigales, les oiseaux, les incendies, les canadairs. Bon, c’est le réchauffement climatique, quoi ! Alors, on ne va pas faire du sirop d’érable ici. Parce qu’il faut le climat canadien pour cela. Il faut des grands froids. Mais, on peut scarifier l’écorce au printemps pour récupérer un peu de sève, mais c’est pas terrible. Les fruits se mangent aussi. C’est pas grandiose. Faut vraiment que ça soit la famine. »

Il part chercher une branche au milieu du bosquet.

« Ici, on a du genévrier commun. Ça sert aussi comme aliment, certains connaissent ? Oui ? Dans le gin, exactement ! Il donne des baies qu’on retrouve dans la choucroute également. C’est très parfumé. Et il vient du Sud de la France également. Il a des épines avec une unique bande blanche. A ne pas confondre avec l’autre qui en a deux.

Alors il faut savoir qu’il y a deux climats méditerranéens, le climat de bord de mer, doux, où il ne gèle jamais, on y trouve les citronniers etc, et le climat plus dans les terres, c’est la Provence, où on peut atteindre du -10°C. Là on trouvera les oliviers.

Il y a deux espèces de cigales sur la Bastille. D’autres arriveront bientôt du Sud. »

On se déplace vers le parcours d’accrobranche.

Chapitre 2 : Accrobranche, tectonique et le ballet des astres

« Alors ici, récapitulons, nous sommes sur le glacis, ensuite on a l’escarpe, la contrescarpe. Sur la contrescarpe, il y a un reste d’escalier, qui permettait aux défenseurs postés sur le chemin couvert de revenir dans le donjon, par les portes situées au coin des orillons. Autrefois, il y avait un passage en bois, ça s’appelle un pas de souris. Ainsi, les soldats qui devaient vite rentrer pouvaient le retirer sans que l’ennemi le suive.

 Voyez ici, les roches sont plissées et redressées à 90°. On a donc toute l’histoire de la roche, en frise chronologique horizontale. Il y a des zones où la roche est plus érodée, car elle est plus fragile. Il s’agit de la marne. C’est quoi la marne ? C’est une roche qui contient des sédiments avec des végétaux. La marne est fragile. Le calcaire subsiste.

Alors, comment dater ces roches ? Il faudrait quelque chose qui change de manière régulière, non ? Qu’est-ce qui change de manière régulière sur Terre ? »

On cherche un peu, on se creuse la tête. Les glaciations ?

Jean-Pierre nous sourit et nous annonce avec malice :

« Il n’y a rien qui change de manière régulière sur Terre. Il faut chercher dans le ciel. Les astres, oui. C’est ça. Eh bien, des idées ? Alors. La seule chose qui change régulièrement, ce sont les astres. Tous les 29000 ans,  il y a une variation de la position de l’axe de rotation de la Terre sur le plan de l’écliptique, le plan contenant l’orbite que décrit la Terre autour du Soleil. Et ça, on le voit dans la roche. Sans les calcaires en gros bancs, la Bastille serait partie avec le glacier.  Le fort a été construit principalement avec ces pierres locales. Un banc ? Ah, je vous explique, un banc c’est une strate géologique. Ici, c’est du calcaire tithonien, c’est du jurassique. »

 

Là, une nana se casse la figure dans le parcours d’accrobranche au-dessus de nos têtes, la gravité la faisant revenir en arrière, sa jambe venant taper chaque rondin de bois… On a mal pour elle.

Autrefois, alors que les géologues ignoraient tout de la tectonique des plaques et n’avaient pas encore emboîtés mentalement l’Afrique et l’Amérique du Sud, ils expliquaient la création des montagnes par la gravité. Comme quoi, elle fait bien des choses cette loi universelle.

On suit nos guides jusqu’au sommet d’où on admire le panorama, avec vue sur le Mont Blanc, seul mont enneigé de toute la chaîne.

Jean-Pierre sort son micro pour se faire entendre au milieu de la foule.

« On a sous les yeux les trois types de roches qui existent sur Terre. Vous connaissez ? Roches magmatiques, ou plutoniques, du dieu des Enfers ou encore cristalline. Il s’agit de toute cette partie-là, le Mont Blanc, Grand arc, Lauzière, Belledonne, puis les Alpes du Sud, le Mercantour.  Ce sont des roches imperméables. L’eau ruisselle. Les roches ont été érodées par le glacier. Il y a plein de lacs là-bas. C’est donc la première sorte de roche. Ensuite, la deuxième, une idée ? Oui, les roches sédimentaires, très bien. C’est la Chartreuse, et le Vercors. On a des couches de marno-calcaire et de calcaire peuvent faire plusieurs mètres d’épaisseur. Voyez le pli de Sassenage. On a ici une couche de calcaire de 400m d’épaisseur. C’est du calcaire urgonien. Au mont Saint-Eynard, la roche est plus ancienne. Chamechaude, c’est du calcaire urgonien également. Bon alors, le troisième type de roche ? Les roches alluvionnaires, oui. C’est le dépôt du résultat de l’érosion. A Grenoble, c’est exceptionnellement épais. En gros, Grenoble repose sur les galets du Drac. C’est la ville la plus plate d’Europe ! »

« D’Europe ? » demande quelqu’un. « De France, oui peut-être, mais d’Europe ? »

« On va dire d’Europe. » répond Jean-Pierre en souriant. « La seule route en pente, c’est la route qui monte au Rabot. »

Chapitre 3 : Le plus grand mensonge de l’histoire !

Il nous parle de la ville.

« Grenoble a été fortifiée pendant 17 siècles. Je dis bien 17 ! Regardez les toits, quelles différences est-ce que vous pouvez constater ? »

Il nous montre la vieille ville et ses petits bâtiments aux toits rouges arborant de nombreuses cheminées. C’était là où se trouvait la ville romaine. Puis, autour, on constate une différenciation formelle et fonctionnelle. La place de Verdun est entourée par la préfecture, l’ancien cercle militaire, l’ancien musée-bibliothèque, l’hôtel des troupes de montagne, le palais de l’université et le tribunal administratif, pratiquement aucun particulier. A proximité, il y a l’hôtel de ville, la métropole et la région. C’est la concentration des pouvoirs et des emplois.

« Il y a peu de parcs, sauf le jardin de ville car c’est là que donnait la résidence de Lesdiguières. Les toits d’ardoise, c’est un signe de richesse. L’ardoise vient de l’Oisans. Voyez les grands boulevards qui vont du Drac au pont de Chartreuse. A la base, c’est un terme militaire. Puis, au-delà du quartier Berriat, les grands immeubles. »

Philippe se lance alors dans une opération de la plus grande importance. Il s’agit de nous révéler le plus grand mensonge de l’histoire ! On s’agglutine autour de lui, écoutant avec intérêt. Il pointe son doigt vers le drapeau du Dauphiné qui danse dans le vent au-dessus de nos têtes.

« J’ai trouvé une plante dont je peux vous parler, même ici ! Quelle est la plante sur le drapeau ? »

Tous répondent, sûrs d’eux, en bons élèves :

« Le lys. La fleur de lys. »

Philippe nous détrompe :

« Le lys ? Non ! On croit que c’est un lys mais en réalité il s’agit d’une autre plante… En 507, Clovis est acculé contre la Vienne par les Visigoths. Là, une biche passe à gué. Et alors, ils trouvent dans l’eau, une iris des marais. Ils décidèrent alors que cette fleur serait l’emblème de la royauté. Voilà, une petite iris des marais… Et on croit que c’est un lys, mais non ! »

Jean-Pierre nous explique encore des anecdotes plus que surprenantes… Les Grenoblois ont payé toutes ces fortifications de la Bastille. Mais elle n’a jamais été attaquée ! Ou presque… La seule fois où elle a été attaquée, c’était en juillet 1944, par des Français, alors qu’elle était occupée par des Allemands. Ces Allemands qui s’entraînaient à tirer des arbres sur le glacis, tellement qu’un des arbres en est mort…

Alors que l’on descend les marches pour rejoindre le jardin, Philippe s’arrête pour nous parler d’un cèdre. Il existe le cèdre du Liban, le cèdre de l’Atlas…

« Les premiers cèdres sont plantés à Paris pour le roi. Il est intéressant car imputrescible. On en fait des poutres de charpente, des meubles, on le recouvre de feuilles d’or dans les bâtiments religieux. A cette époque, il y a une folie générale à aller chercher de nouveaux arbres. Plein d’expéditions sont lancées dans les années 1700. Aujourd’hui, les forestiers font des plantations de cèdres dans le Lubéron, à 700m d’altitude, pour la production de bois, car il y a désormais le climat du Maroc, et donc le cèdre de l’Atlas peut pousser. »

Il nous partage une vérité générale avec humour et sérieux :

« Les végétaux les plus vieux ont poussé dans des conditions extrêmes. Si les conditions sont trop bonnes, les végétaux ne vivent pas bien longtemps. Quand on est vieux, en fait on est stressé toute sa vie ! »

Chapitre 4 : Le tigre et la tomate

On poursuit notre descente, avec une vue imprenable sur la vallée, Jean-Pierre nous incitant à nous imaginer apercevoir l’ennemi Savoyard au loin, citant les forts alentours qui entourent Grenoble à 6 km, le fort du Murier, des 4 seigneurs, de Comboire, du Néron, du Mont Saint-Eynard. 6km ? C’est parce qu’avec l’avancée des techniques, les canons peuvent désormais tirer à 6km. La Bastille devient alors complètement obsolète, pratiquement juste après sa construction… Les murs diffusent la chaleur emmagasinée au cours de la journée. Philippe déniche alors une plante, cette fois minuscule, dans une anfractuosité du mur d’enceinte. « Elle se replie sur elle-même, voyez. Ainsi, ses graines peuvent elles aussi tomber dans une anfractuosité du mur. Ça s’appelle la ruine de Rome. » Il trouve une petite sauge et nous montre comment le pistil vient se déposer sur le dos des abeilles lorsqu’elles viennent prélever le nectar. On aperçoit l’ancien chemin de ronde dont le pont-levis est effondré. Jean-Pierre l’eut emprunté, dans le temps. Philippe nous montre un chêne pubescent.« Pubescent car il a des poils sur ses feuilles. Il a tendance à se mélanger aux autres chênes.» Il nous montre un petit parasite aux ailes transparentes, piqueur suceur, qui laisse des traces sur les feuilles, où l’on devine qu’il a pris la sève. Il déclare alors : « C’est un tigre ! Vous pourrez dire que vous avez vu un tigre sur la Bastille ! Un tigre VIVANT ! » Alors que l’on descend encore, il nous montre des feuilles poinçonnées sur leur contour. Un autre parasite qui sort la nuit. Puis, il trouve un arbre à perruques. Aussi un arbre du Sud, annonce-t-il. Alors que l’on prend les marches des géants, on fait une pause devant un if. « On le reconnaît à ses aiguilles plates, souples, non piquantes. Ses baies rouges se mangent, le fruit est très bon, mais il ne faut surtout pas croquer la graine, qui est toxique ! Là, on va tester votre confiance. Qui veut en manger ? » Les baies circulent de main en main. « C’est entre la tomate et la cerise.
  • La tomate cerise ? »
« Alors pourquoi on trouve des ifs ici ? Pourquoi les ifs sont là ? C’est pour cacher la vue. Il fallait créer un écran visuel. Autre anecdote, une molécule dans l’if a été découverte il y a quelques années pour guérir le cancer. » « Et pourquoi il y a des marches énormes ? » demande une petite fille. « Eh bien, c’est la version améliorée de la banquette de tir adaptée à la pente. Les soldats se renouvellent sur le poste de tir et prennent le temps de recharger leur fusil en bas. » explique Jean-Pierre. Philippe nous trouve entre une plante drôle, une garance voyageuse. « Elle s’accroche aux animaux et voyage, voilà. » Une petite fille l’emmène en voyage avec elle, toute heureuse. « Et là, c’est du frêne, on le donne en fourrage aux animaux. Il sert à fabriquer des outils, des manches. On le reconnaît à ses bourgeons noirs et ses feuilles avec un nombre impair de folioles. »

Chapitre 5 : La fin de la géographie sensible

Alors qu’on se place devant le bâtiment abandonné, sans fenêtre, couvert de tags, qui se trouve juste au-dessus du musée Dauphinois, Jean-Pierre arrive à nous transporter dans le passé et à nous faire voir autre chose que les bouts de verre qui jonchent le sol.

« Vous avez devant vous l’institut de géographie. J’ai fait partie de la première génération d’étudiants qui est entrée dans ce bâtiment dans les années 60. J’ai vécu mai 68 ici. Au fil des années, il y a des choses qui changent. Notamment, il y a de nouveaux modes d’utilisation des sols. Qu’on appelle les rurbains. Et puis, il y a les ordinateurs. C’est alors la fin de la géographie sensible comme avant. Quand on parcourait les Alpes à pied pour en écrire d’énormes volumes. Le bâtiment est laissé en 2001 puis vendu aux enchères. Là-bas, c’est l’institut de géologie. Sa rénovation est presque terminée. Le Rabot va être vendu également, aux enchères par l’Etat. On voit un changement, les instituts, qui étaient des bureaux, qui deviennent des lieux d’habitation, et le Rabot qui va devenir des bureaux… »

On arrive enfin au jardin des Cairns. On entend des exclamations de surprise devant la beauté du lieu.

« J’attendais que ça depuis le début ! »